vendredi 14 mars 2014

Les autres mesures de performance



Lors de mon précédent billet, je vous ai fait part des mesures de performance utilisées par les entreprises publiques notamment en ce qui a trait à des mesures financières, mais aussi non financières et des différentes limites que ces différentes mesures comportent. 

Avec un accroissement de plus en plus fort du coté légal, des parties prenantes et de la société sur le développement durable  une majorité de gestionnaires (67%) qu’une stratégie de développement durable est nécessaire pour être compétitif. Comme le montre ce diagramme comparatif de 2010-2011 sur le sujet : 

Par cet engouement du développement durable, plusieurs entreprises ont intégré cette notion dans leur stratégie. Mais il en ressort un questionnement à ce faire soit :
Comment évaluer la performance environnementale?
Des normalisateurs se sont penchés sur le sujet pour identifier un cadre à ce sujet. En effet, la norme ISO 14031 portant sur performance environnementale désigne ces types de mesure de performance environnementale par ce diagramme :

L’évaluation de la performance environnementale permet de répondre à plusieurs objectifs qui sont :


  • «Identifier ses aspects environnementaux et déterminer quels aspects seront traités comme étant significatifs,
  • Définir des objectifs et des cibles dans le but d’améliorer la performance environnementale et ainsi évaluer la performance par rapport à ces objectifs et ces cibles à court et long terme,
  • Identifier les possibilités pour mieux gérer ses aspects environnementaux
  • Identifier les tendances relatives à sa performance environnementale,
  • Passer en revue la performance environnementale et améliorer l’efficacité,
  • Identifier les opportunités stratégiques,
  • Rendre compte de la performance environnementale et la communiquer en interne et en externe» (ISO, 1999, p.4)

De par ces objectifs, nous pouvons nous questionner en ce sens sur comment une entreprise peut atteindre de tel objectif via leur indicateur de performance environnementale. 

Comme le montrait  le schéma précédemment les indicateurs environnementaux se divisent en deux sous-groupes qui sont les indicateurs de performance environnementale et les indicateurs de condition environnementale

Les indicateurs de performance environnementale «s’intéressent à la performance de l’organisme qui en allouant ses ressources et en prenant des décisions relatives à l’environnement, va dicter la façon dont ses opérations auront un impact sur l’environnement en termes d’efficience et d’efficacité environnementale»[1]

Celui-ci se subdivise en deux catégories :

Les indicateurs de performance de management et les indicateurs de performance opérationnelle.

Les indicateurs de performance de management portent sur l’effort effectué par la direction au sujet  de la gestion environnementale le nb d’heure de formation des employées à ce sujet ou le nombre de non-conformités réglementaire  sont des exemples d’indicateurs.

Les indicateurs de performance opérationnelle quant à eux portent sur l’efficacité et l’efficience de l’activité opérationnelle portant sur le facteur environnement. Des indicateurs de mesure port sur 3 grand aspect : les intrants (matière première, énergie…) les extrants (CO², rejet, etc) et sur l’efficacité opérationnelle 

Finalement, Les indicateurs de condition environnementale port sur l’environnement auquel fait face l’entreprise que celui-ci influe d’une certaine manière, mais n’est pas l’entière responsable. Des indicateurs comme la concentration de certaines particules dans l’air port sur cet aspect. 

Bref, la mesure de la performance environnementale ne se limite pas à ces rejets de CO² ou de détritus, mais plutôt à un ensemble d’éléments qui est fortement contrôlable par les gestionnaires (indicateur de performance environnementale)  et à des indicateurs qui sont plus ou moins (contrôlables indicateurs de condition environnementale).


[1]http://www.usherbrooke.ca/environnement/fileadmin/sites/environnement/documents/Essais_2013/Da_Silva_L__2013-06-17_.pdf

5 commentaires:

  1. Comme vous l’avez brièvement mentionné, le développement durable est un sujet d’actualité qui touche de plus en plus les entreprises. En effet, celles-ci vivent de la pression quant aux différentes parties prenantes internes et externes qui sont de plus en plus sensibilisées à ce concept. C’est pourquoi les entreprises devront les considérer tôt ou tard pour rester compétitives et pour être durables. Pour compléter, il est possible d’observer que les outils à mettre à place pour intégrer ces critères ne sont pas évidents à choisir. Leur intégration ainsi que les impacts engendrés par ceux-ci sont difficiles à évaluer, à prévenir et à identifier. Ainsi, il en est de même pour les mesures de la performance et je trouve très intéressant le fait que vous présenté comment arriver à présenter la performance environnementale via les mesures. Par contre, malgré ce billet j’ai quelques questionnements. Tout d’abord, quand est-il de l’application du tableau de bord équilibré? Comment l’élaborer et y intégrer les notions d’indicateurs de performance environnementale et d’indicateurs de condition environnementale? De plus, on mentionne souvent que les gestionnaires doivent être évalués sur des éléments contrôlables. Ainsi, comment ils peuvent avoir un impact sur des indicateurs qui sont « sont plus ou moins (contrôlables indicateurs de condition environnementale) ». N’est-il pas injuste d’inclure dans les mesures de la performance des gestionnaires ces éléments? En terminant, je ne suis pas certaine que la mise en place de ces mesures ait les impacts désirés auprès des différentes parties prenantes. À savoir, est-ce que l’atteinte du seuil minimum des déchets aura vraiment un impact sur les ventes de l’entreprise?

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    1. Merci de votre contribution à ce billet.

      Pour répondre à vos questionnements, l'intégration de ses mesures doit être effectivement contrôlable par la gestionnaire qui fera face à cette indicatrice. Les indicateurs de condition environnementale ne sont pas ici pour faire l'objet d'indicateur de performance pour le gestionnaire, mais d'autant plus comme étant un cadre à l'objet d'analyse soit pour déterminer comment est la situation actuelle de l'environnement de l'entreprise. Nous pouvons qu'à penser à la taxes du carbone qui fait en sorte de cadré l'émission de Co² des entreprises et taxes la surémission de ce rejet dans l'air. De par cette taxe et cet indicateur de condition environnementale relié au CO² dans l'air, cette taxe entraine une répercussion sur les indicateurs de l'entreprise pour ce qui est des indicateurs de performance opérationnelle pour ne pas défrayer cette taxe.

      François

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  2. Article intéressant, je ne connaissais pas cette trame pour l'évaluation de la performance. Il est certains que ce sont les types de questionnements auquels nous devront faire face dans un avenir pas si lointain. Le sujet me parle donc tout particulièrement. Je vous invite à consulter le site de la Global Reporting Initiative qui est une plaque tournante des nouvelles pratiques en matière de reporting environnemental. De la même façon, que la norme ISO, il s'agit d'un cadre pratique pour les mesures qui attraient à l'environnement. Beaucoup de managers s'en inspirent sans pour autant les appliquer totalement. Ce qui est compréhensible, vu le coût d'une certification ISO par exemple.

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    1. Merci pour votre contribution,

      Effectivement une certification ISO est coûteuse et demande une analyse de la part des gestionnaires pour en déterminer les avantages par rapport au coût de celle-ci et si le fait de seulement d'user de pratique environnementale est suffisant ou non.

      François

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  3. Comme le disent si bien Roxane et Mathieu, le développement durable fait l'affaire de tous de nos jours. C'est ce qui votre article très intéressant. Il est donc important pour les entreprises de montrer leurs engagements vis-à-vis de la protection de l'environnement à travers les normes ISO. Cet engagement peut faire la différence lorsqu'une entreprise ou un particulier fera un appel d'offre, en effet si dans son choix il a une entreprise soucieuse de l'environnement et une autre qui ne s'en préoccupe pas pour le même prix, de nos jours le choix se portera plus vers l'entreprise qui respecte la planète.
    Ensuite, comme le dit Mathieu, une norme ISO est très couteuse pour une entreprise. Lors d'une expérience professionnelle que j'ai eu par le passé, la mise en place de la norme ISO 14001 au sein de l'entreprise a impacté sa manière de fonctionner car, il a fallu repenser plusieurs processus de production afin de réduire les rebuts de matières premières, recycler les déchets, ne pas utiliser des produits toxiques, ne pas déverser de produits ménagers dans la nature, choisir ses distributeurs et transporteurs en fonction de l'impact de leurs entreprises sur l'environnement ainsi que le respect de l'environnement. Toutes ces étapes font que le coût s'élève vite. De plus par la suite l'entreprise doit contrôler que ces indicateurs sont toujours performants en effectuant des audit interne afin de certifier de nouveau la norme ISO tous les trois ans.

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